Suite à la diffusion de l’émission « Complément d’enquête » intitulée « À qui profitent les milliards de l’apprentissage ? », les représentants des apprentis et des directeurs de CFA demandent des contrôles renforcés, des contreparties aux aides publiques, et une amélioration de la qualité des formations.
Un Système d’Apprentissage Critiqué
L’émission diffusée le 25 avril a révélé les lacunes du système d’apprentissage, largement financé par des fonds publics mais manquant de régulation. Pascal Picault de la Fnadir souligne la nécessité de retrouver une régulation pour éviter les abus.
Témoignages et Pratiques Abusives
Le reportage a montré les pratiques controversées du groupe Carrefour, utilisant des apprentis sans les former adéquatement. Des groupes privés comme Galileo profitent également des aides publiques sans garantir une qualité de formation acceptable. Aurélien Cadiou, président de l’Anaf, a dénoncé des pratiques illégales, telles que des frais d’inscription excessifs et un manque d’assistance dans la recherche d’emploi.
Renforcer les Contrôles
L’Anaf et la Fnadir estiment qu’il est crucial d’intensifier les contrôles sur l’apprentissage. Actuellement, les médiateurs de l’apprentissage sont peu sollicités, et les contrôles sont effectués par une multitude d’acteurs. Pascal Picault propose une rationalisation des contrôles pour les rendre plus efficaces.
Améliorer la Qualité des Formations
La Fnadir insiste sur la nécessité de renforcer les contrôles de qualité, notamment par Qualiopi, en mettant l’accent sur la pédagogie et l’organisation de l’alternance. Aurélien Cadiou regrette l’inaction du gouvernement malgré les alertes répétées sur la qualité des formations.
Exigences pour les Aides Publiques
Pascal Picault plaide pour des contreparties plus strictes aux aides publiques, incluant des obligations de qualité pour les entreprises et les CFA. L’Anaf propose notamment de rendre obligatoire la formation des maîtres d’apprentissage.